© Sébastien Pelletier Pacholski

Dans ses noirs, Aude Kim joue de sa nyctalopie, de son vécu et sa sensibilité pour mettre en image son aptitude à jouir de la beauté des paysages que la lumière de la nuit révèle.

Sa manière de peindre sur toile tendue, son utilisation d’une riche gamme de noir(s) pour construire son univers, soulignent les formes, les tensions, les atmosphères que la lumière nocturne dévoile.

Sa démarche artistique à travers un regard contemporain invite le spectateur à (re)découvrir des lieux connus avec la vision de la nouveauté.

Tout semble simple, rien n’est figé. Ses œuvres « noirs » se révèlent et s’effacent au rythme du jour, se modifient selon la position du spectateur qui sait s’attarder. Alors, la lumière invite celui-ci à jouir de la beauté particulière que confère aux choses « l’obscure clarté qui tombe des étoiles » (Pierre Corneille). Et, c’est de là que naît la singularité de ses toiles.

A l’image de Pierre Soulage, ce n’est pas la valeur noire qui est le sujet de son travail, mais bien la lumière qu’elle révèle et qui révèle.  

Sa série « Snowboardeur » dévoile son affection pour ce sport et met en lumière sa capacité à traduire le mouvement. Chacun de ses snowboardeurs semble vouloir continuer le geste dans lequel l’artiste l’a immobilisé, donnant ainsi l’impression qu’il va jaillir de sa toile.

Snowboardeur 3 Acrylique sur toile 140 x 70

Les montagnes du Valais constituent les éléments de départ de son travail sur les paysages, même si parfois elle s’aventure en Scandinavie. Avec un nombre limité de couleurs, elle recrée cette luminosité si particulière du jour blanc qui donne l’impression d’une vision en noir et blanc.